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PAE/JF: la réception des dossiers en «marche»


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Le 19 juin dernier, le Premier ministre Paul Kaba Thièba annonçait, lors d’une conférence de presse, le lancement du Programme d’autonomisation économique des jeunes et des femmes (PAE/JF) pour le lundi 26 juin dernier. Ce mardi 27 juin 2017, une équipe du Premier ministère, accompagnée de la presse nationale, a effectué une visite des différents sites de dépôts des dossiers afin de constater de visu l’effectivité du déroulement.


Du Musée national, en passant par le Palais des sports de Ouaga 2000, la Maison de la culture Jean Pierre Guigané et l’Institut des sciences du sport et du développement humain, la réception des dossiers se déroule normalement. Et ce n’est pas le coordonnateur du Programme, Soumaila Bitbaly, qui dira le contraire. « Nous sommes sortis pour vérifier comment les choses se passent. Il y a un engouement, les gens sont intéressés. Entre hier et aujourd’hui, le Fonds d’appuis aux initiatives des jeunes (FAIJ) a reçu 2 500 promoteurs et c’est à Ouaga seulement. En tout cas, tout se passe bien sur l’ensemble des sites que nous avons visité », s’est-il réjoui.  

A l’image de Awa Sané, qui compte agrandir et diversifier son commerce avec ce fonds afin de subvenir aux besoins de sa famille, Illiasse Kam, qui trouve acceptable les conditions d’accès, réalisera quant à lui son projet en fonction de la somme qu’il engrangera. Il salue d’ores et déjà cette initiative du gouvernement qui a pensé aux jeunes. De son côté, la réceptionniste, Minata Tonané, estime que l’affluence est aussi de mise depuis l’ouverture. Dans la matinée de ce mardi, elle avait déjà enregistré une cinquantaine de dossiers de jeunes de 18 à 35 ans.



Si chez Dame Tonané il y a un engouement depuis le jour de l’ouverture des guichets, cela n’a pas été le cas chez le réceptionniste Joël Toé que nous avons rencontré au site du FAPE logé sous le hall du Palais des sports de Ouaga 2000, qui concerne les jeunes titulaires de diplômes post baccalauréat. «Le lundi, il n’y avait pas d’engouement, mais depuis ce matin, les gens viennent. Présentement, il y a beaucoup de gens qui viennent pour se renseigner et ceux qui avaient déjà l’information, viennent avec leurs dossiers en main. Et là, j’ai enregistré une vingtaine de dossier», a-t-il dit. Pour une meilleure sécurité, M. Toé aurait préféré être dans une salle close, ce qui lui aurait aussi facilité le travail. 

Aucune difficulté n’a été relevée du coté organisationnel. Cependant, aux dires du coordonnateur du PAE/JF, une rupture des fiches a été signalée dans la journée du 26 et du 27 juin. « Mais, tout est rentré dans l’ordre. Et l’un des objectifs de notre sortie est de constater ces difficultés de terrain pour tenir compte de ces faiblesses et les corriger afin que nous puissions atteindre les objectifs fixés », a-t-il précisé.

Des guichets pour personnes handicapées
Une autre difficulté signalée a été l’accès des personnes handicapées aux guichets. Aux dires du coordonnateur, des guichets ont été «immédiatement» crées pour leur faciliter la tâche. «Lorsque l’information nous est parvenue, nous avons immédiatement crée les guichets qui vont les recevoir, les guider. Pour eux, nous avons fixé un taux d’intérêt de 0%, ce qui est rare et une première. Il faut qu’ils viennent pour en profiter », a-t-il expliqué.



Contribuer à la réduction du chômage et du sous-emploi des jeunes et des femmes au Burkina Faso, tel est l’objectif principal du PAE/JF lancé le 26 juin dernier. Avec un coût estimé à 16 milliards de francs CFA, soit en moyenne 5,5 milliards par an, le programme est totalement financé par le budget de l’Etat sur une durée de trois ans. 

Il est destiné aux jeunes titulaires des diplômes post baccalauréat, des jeunes déscolarisés et non scolarisés, des jeunes des milieux rural et urbain. Le programme prend également en compte les groupements et associations professionnelles de femmes ou de jeunes. Avec un taux d’intérêt applicable de 1% pour les jeunes et les femmes, 2% pour les jeunes titulaires de diplômes post baccalauréat, la durée du prêt est de 36 mois maximum avec un différé de 1 à 6 mois maximum.

Par ailleurs, dans le cadre de la mise en œuvre de ce programme, cinq Fonds nationaux de financement ont été identifiés pour abriter les guichets spéciaux des promoteurs. Il s’agit du Fonds d’appui au secteur informel (FASI), le Fonds d’appui aux initiatives des jeunes ((FAIJ), le Fonds d’appui à la promotion de l’emploi (FAPE), le Fonds d’appui aux activités rémunératrices des femmes (FARRF), le Fonds burkinabè de développement économique et social (FBDES)/Société financière de garantie interbancaire (SOFIGIB).

Débutée le lundi 26 juin dernier, la réception des demandes de financement s’étalera jusqu’au 5 juillet prochain de 8 à 17 heures sur les différents sites.


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